Lacombe Paul

Paul Lacombe (1837-1927)  Dans la presse

Natif de Carcassonne, Paul Lacombe manifeste très tôt des aptitudes pour la musique. Il étudie le piano, l’harmonie, le contrepoint et la fugue. En 1886, admirateur de l’opéra Les pêcheurs de perles, Lacombe demande, par écrit, à Georges Bizet des conseils et des cours de composition. S’ensuit, entre les deux hommes, une longue correspondance, qui se transformera en amitié.

La production de Paul Lacombe est d’une grande diversité : des œuvres pour orchestre dont trois symphonies, de la musique de chambre (des trios, un quatuor, des sonates), de nombreuses pièces pour piano ainsi que des mélodies d’une grande sensibilité littéraire.

A l’avant-garde du mouvement symphoniste français, il fonde avec d’autres compositeurs la Société Nationale de Musique, et se lie d’amitié avec Gounod, Fauré, Chabrier, Franck et Saint-Saëns. Ses compositions appréciées pour leur élégance, leur pureté et leur richesse d’invention sont jouées à Paris salle Pleyel et au Théâtre du Châtelet. Elles sont aussi applaudies en province et dans plusieurs pays d’Europe, notamment en Allemagne où sa musique de chambre est renommée. Edité par une quinzaine d’éditeurs en Europe et aux Etats-Unis, Paul Lacombe reste jusqu’à la fin du 19ème siècle, l’un des plus grands noms de l’Ecole symphoniste française moderne.

Très attaché à son Languedoc natal, Paul Lacombe refuse, au seuil de sa gloire, de s’établir à Paris. Après la création de sa troisième symphonie en 1887, il décide de reprendre la direction de la manufacture de draps de son père, située dans la Montagne Noire, tout en continuant à cultiver son art dans un cadre qui l’inspire.

Promu chevalier de la légion d’honneur en 1902, et élu à l’Académie des beaux-arts en 1903, Paul Lacombe décède en 1927, à Carcassonne, peu avant son 90ème anniversaire. Quoiqu’en juillet 1929 un monument soit édifié en sa mémoire dans sa ville natale – où une rue porte également son nom – l’œuvre de Lacombe tombe injustement dans l’oubli. Il faut attendre 1984 pour que la ville de Carcassonne lui rende hommage, au travers d’une exposition à la bibliothèque municipale, et un concert dans la cour de l’hôtel de ville. Enfin, en juillet 2015, le festival de Radio France/ Montpellier-Roussillon inscrit à son programme La sonate opus 100 pour violoncelle et piano, qui sera aussi diffusée à Radio France.

Nous devons à Martial Andrieu une biographie : Paul Lacombe, le testament musical d’un grand symphoniste français, Musique et patrimoine, Mars 2013. Cet ouvrage permet au public de redécouvrir ce talentueux compositeur.

Elle dort dans l’ombre des branches (extrait), Howard Haskin, David Triestram.