Lutz Henri

Henri Lutz (1864-1919)  Dans la Presse

Né à Biarritz en 1864, Henri Lutz étudie à l’Ecole de Louis Niedermeyer à Paris, puis au Conservatoire supérieur de musique de Paris, où il entre en 1886 dans la classe d’Ernest Guiraud.

En 1890, il obtient le 2ème Grand Prix de Rome, avec la cantate Cléopâtre. Initialement désigné pour le Premier Grand Prix, il ne lui fut pas décerné malgré les propos de Saint-Saëns qui lui aurait dit : « Vous étiez l’élu du jour ».

L’œuvre de Henri Lutz est très variée. Musique de scène (Inès de las Sierras, Rolande, la Bonne étoile et Vlasta, œuvre composée pour la soprano Félia Litvinne), musique de chambre (un quintette à cordes avec piano, une fantaisie japonaise pour piano, violon, violoncelle et flûte), œuvres symphoniques (Lumen, Emeraude, l’île engloutie), pièces pour chœur et orchestre (Le cœur de Hialmar, Stella, les Voix de la mer) et de nombreuses mélodies pour voix et piano sur des poèmes de Sully Prudhomme, Albert Samain et Louis Ratisbonne.

De son vivant, Henri Lutz est régulièrement joué à Paris, aux concerts Colonne et aux concerts Lamoureux. Son opéra Inés de las Sierras est donné à Namur, en Belgique, en 1886.

Mais Lutz est surtout un compositeur célébré à Biarritz, ville devenue, à la fin du 19ème siècle, une station balnéaire réputée, qui accueille princes et rois d’Europe. Il joue ses œuvres dans les salles de concert de la ville, et au magnifique Palais Sacchino, résidence de la reine Nathalie de Serbie.

En 1902, est donné à Biarritz un festival de ses œuvres.

Suite au décès de sa fille en 1910, Henri Lutz quitte sa ville natale pour rejoindre Paris, et occuper le poste de directeur des études musicales de l’Ecole Niedermeyer. Il tombe alors rapidement dans l’oubli et décède en 1919, à l’âge de 55 ans.

Pluie (extrait), Howard Haskin, David Triestram